Par
provocation et aussi par réflexion je vais
faire un amalgame qui va à
l’encontre du consensus admit dans notre société :
l’éducation n’est qu’un dressage déguisé !
Je
vous imagine déjà en train de bondir dans votre siège, les yeux
révulsés et la colère grondante dans vos entrailles : mais
quel ignoble personnage pourrait-il affirmer pareille chose ?!
Je
vais être pour vous cet ignoble personnage…
Je
vais d’abord m’appuyer sur notre culture commune. Pour l’exemple,
et à titre exceptionnel, je vais prendre la référence dont la
plupart des Français se targuent : nous sommes de culture
judéo-chrétienne ! Je
vous épargnerai mon point de vue qui diffère diamétralement de
cette affirmation...
Donc,
si notre culture est judéo-chrétienne, l’éducation de nos
chérubins n’est rien qu’un « dressage » ; ce
qui met au même niveau l’enfant et l’animal. Qu’est-ce qui me
permet d’affirmer cela ? Eh bien : notre religion !
Prenez
cette bible que les convaincus édifient comme le livre de « la
vérité vraie » (allez savoir pourquoi il y aurait une vérité
fausse !)… Ouvrez ce foutu livre et prenez le chapitre des
sagesses, celles nommées : Proverbes. Je vais même pointer
les lignes qui clament ce que j’appelle un dressage : Pr
13.24, Pr 15.5, Pr 15.10, Pr 15.32, Pr 19,18, Pr 19.29, Pr 20.30, Pr
22.15, Pr 23.13, Pr 23.14, Pr 29.15, Pr 29.17, Pr 29.19…
Que
cela nous raconte t’il ? Simplement que pour éduquer un
enfant, il faut le corriger sévèrement en le tabassant (en veillant
à ne pas le tuer, quand même), afin de lui révéler l’amour
filial ! En le corrigeant vous lui ouvrez les yeux sur
l’intelligence et la vérité ; et plus il faute par
l’incompréhension de l’éducation, plus vous frappez fort...
Quel
rapport avec le dressage d’un animal, me demanderez vous ?
Lorsqu’on
dresse un animal on le rudoie, on le stresse, on lui fait peur, on le
choque agressivement, de manière orale et physique.
L’animal,
de son côté, soumet sa progéniture physiquement en le blessant
superficiellement, et usant des codes comportementaux de l’espèce ;
dans les deux cas, le jeune organisme apprend par mimétisme.
Le
dogmatisme religieux, puisqu’il est la référence de notre récente
culture, nous dédouane de toute responsabilité puisqu’il affirme
que c’est pour le « bien » de l’enfant lorsqu’on en
vient aux châtiments ; mieux : il nous affirme que la
responsabilité du châtiment incombe à l’enfant ! C’est
pas du pur génie pervers, ça ?
Ainsi
donc, la plupart des gens se comportent avec l’enfant comme ils se
comportent avec l’animal. Voyez-vous où je veux en venir ?
Eduquer un enfant c’est le dresser à se comporter justement. Le
« dressage », l’« éducation », sont donc
un tuteur pour « élever un plant de manière droite »…
Suffit d’écouter l’adulte qui « rectifie » la
progéniture (humaine ou animale) : il faut bien lui faire
comprendre ce qui est bon du mauvais, et qu’il comprenne qui
commande dans le groupe !
Pour
vous rassurer, je rectifierai l’affirmation qu’il ne s’agit que
de culture et de religion dogmatique. Le raccourci était facile.
Ailleurs aussi, sans religion belliqueuse et provocatrice, les
sociétés humaines tabassent leurs enfants…
L’humain
étant une autre forme animale, nous n’avons que créé un autre
mot que « dressage » par un mot plus joli phonétiquement,
tout en dégradant le processus animal et en agissant bien plus
vicieusement...
Je
me suis permis de prendre la bible en référence pour inculper le
statut humain ; car pour les animaux tout comportementaliste
animal vous dira : qu’il ne faut jamais, jamais, frapper un
animal avec la main, qu’il est inutile de lui infliger de la
douleur pour l’éduquer !
Etre
humain n’est pas forcément un statut enviable…
(Photo libre de droit sur Freepix)