lundi 17 juin 2024

Education = dressage

 

   Par provocation et aussi par réflexion je vais faire un amalgame qui va à l’encontre du consensus admit dans notre société : l’éducation n’est qu’un dressage déguisé !

   Je vous imagine déjà en train de bondir dans votre siège, les yeux révulsés et la colère grondante dans vos entrailles : mais quel ignoble personnage pourrait-il affirmer pareille chose ?!

   Je vais être pour vous cet ignoble personnage…

   Je vais d’abord m’appuyer sur notre culture commune. Pour l’exemple, et à titre exceptionnel, je vais prendre la référence dont la plupart des Français se targuent : nous sommes de culture judéo-chrétienne ! Je vous épargnerai mon point de vue qui diffère diamétralement de cette affirmation...

   Donc, si notre culture est judéo-chrétienne, l’éducation de nos chérubins n’est rien qu’un « dressage » ; ce qui met au même niveau l’enfant et l’animal. Qu’est-ce qui me permet d’affirmer cela ? Eh bien : notre religion !

   Prenez cette bible que les convaincus édifient comme le livre de « la vérité vraie » (allez savoir pourquoi il y aurait une vérité fausse !)… Ouvrez ce foutu livre et prenez le chapitre des sagesses, celles nommées : Proverbes. Je vais même pointer les lignes qui clament ce que j’appelle un dressage : Pr 13.24, Pr 15.5, Pr 15.10, Pr 15.32, Pr 19,18, Pr 19.29, Pr 20.30, Pr 22.15, Pr 23.13, Pr 23.14, Pr 29.15, Pr 29.17, Pr 29.19…

   Que cela nous raconte t’il ? Simplement que pour éduquer un enfant, il faut le corriger sévèrement en le tabassant (en veillant à ne pas le tuer, quand même), afin de lui révéler l’amour filial ! En le corrigeant vous lui ouvrez les yeux sur l’intelligence et la vérité ; et plus il faute par l’incompréhension de l’éducation, plus vous frappez fort...

   Quel rapport avec le dressage d’un animal, me demanderez vous ?

   Lorsqu’on dresse un animal on le rudoie, on le stresse, on lui fait peur, on le choque agressivement, de manière orale et physique.

   L’animal, de son côté, soumet sa progéniture physiquement en le blessant superficiellement, et usant des codes comportementaux de l’espèce ; dans les deux cas, le jeune organisme apprend par mimétisme.

   Le dogmatisme religieux, puisqu’il est la référence de notre récente culture, nous dédouane de toute responsabilité puisqu’il affirme que c’est pour le « bien » de l’enfant lorsqu’on en vient aux châtiments ; mieux : il nous affirme que la responsabilité du châtiment incombe à l’enfant ! C’est pas du pur génie pervers, ça ?

   Ainsi donc, la plupart des gens se comportent avec l’enfant comme ils se comportent avec l’animal. Voyez-vous où je veux en venir ? Eduquer un enfant c’est le dresser à se comporter justement. Le « dressage », l’« éducation », sont donc un tuteur pour « élever un plant de manière droite »… Suffit d’écouter l’adulte qui « rectifie » la progéniture (humaine ou animale) : il faut bien lui faire comprendre ce qui est bon du mauvais, et qu’il comprenne qui commande dans le groupe !

   Pour vous rassurer, je rectifierai l’affirmation qu’il ne s’agit que de culture et de religion dogmatique. Le raccourci était facile. Ailleurs aussi, sans religion belliqueuse et provocatrice, les sociétés humaines tabassent leurs enfants…

   L’humain étant une autre forme animale, nous n’avons que créé un autre mot que « dressage » par un mot plus joli phonétiquement, tout en dégradant le processus animal et en agissant bien plus vicieusement...

   Je me suis permis de prendre la bible en référence pour inculper le statut humain ; car pour les animaux tout comportementaliste animal vous dira : qu’il ne faut jamais, jamais, frapper un animal avec la main, qu’il est inutile de lui infliger de la douleur pour l’éduquer !

   Etre humain n’est pas forcément un statut enviable…



(Photo libre de droit sur Freepix)

7 commentaires:

  1. Une partie innée de l'être humain est impossible à dresser, c'est pourquoi tu te rebiffes et a écrit ce que tu viens d'écrire. Ainsi, le système totalitaire nouvelle formule actuel qui est en train de s'installer world wide bat de l'aile et s'effondrera comme toutes les autres tentatives du passé. En attendant, ce que ça entraine est fort douloureux. kéa

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    1. Kea,
      Je me suis toujours érigé contre la pensée unique et le totalitarisme, d'o qu'il vienne... De plus chez certains, plus on les frappe et plus on les rend sauvages ! Alors tabasser un gosse pour lui remettre les idées en place n'appartient qu'aux lâches et aux feignants. Merci de votre passage

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  2. C'est difficile de commenter un texte qui se veut provocateur.
    Je n'ai pas le sentiment d'avoir dressé mes enfants comme des animaux. Mais c'est sûrement parce que je suis un être exceptionnel sur cette planète…
    la culture judéo-chrétienne ? Elle se meurt, remplacée la culture du vide intérieur et de l'insignifiant inutile.
    Quant à la religion chacun fait ce qu'il veut comme il veut dans une société française laïque, du moment qu'il n'emmerde pas les autres avec ses croyances.

    On ne dresse plus l'enfant, on l'abandonne la lui-même, on le laisse à la vie sauvage et à la merci des prédateurs de tout poil. Paraît que c'est mieux ! Ça donne un gosse de 12 ans qui viole une fille de 11 ans et ne comprend pas pourquoi la justice n'est pas contente. Il est libre de faire ce qu'il veut après tout.
    (la nouvelle du jour dans ce genre, hier c'était une autre comparable, et avant-hier encore une semblable)

    Pour ma part, je me réjouis d'être humain. Je ne vois pas mieux que cela autour de moi.
    L'éducation, à tous les niveaux, c'est une affaire d'amour pour faire surgir le meilleur de l'autre en lui-même et l'inviter à conquérir sa liberté et sa créativité positive. Éduquer c'est une affaire de service humble, pas de domination. Mais ça a ses exigences pour poser des limites. Pour éviter qu'un enfant de 12 ans devienne violeur d'une fillette de 11 ans.

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    1. cher Alain,
      Et si... l'humain n'était qu'un animal dégénéré ?... Jadis on ne parlait pas de faits divers puisqu'on avait pas accès à l'information en direct... Mais jadis c'était du pareil au même sauf que ca passait sous le tapis... Tabasser un gosse ne peut faire de lui qu'un excellent bourreau ensuite... rire.
      Tu estes dans l'exception... et tu fais des envieux. sourire.
      merci de tes commentaires toujours emplis d'humour et de profondeur.

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  3. N'étant pas spécialiste de la bible, j'ai questionné G♦♦gle.
    Par exemple, pour Proverbes 13.24, j'ai trouvé:
    « Il déteste son fils, celui qui ménage son bâton; celui qui l’aime cherche à le discipliner. ».
    Enfant, on me disait « Qui aime bien châtie bien », c'était difficile à entendre mais c'était bien l'équivalent même si personne n'utilisait pas un bâton.
    Eduquer un minimum est nécessaire, même une maman chat éduque ses enfants.
    Mme Chapeau.

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    1. Désolée pour le pas oublié devant un bâton.
      Mme Chapeau dont le dressage au savoir écrire n'a pas été parfait.

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    2. Que nenni ! Le dressage humain est inhumain, comparé à celui des animaux... comme quoi la forme ne fait pas le fond !

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n°11

  Le lézard blessé D'un ton altier se proclame Féroce guerrier.